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Présidentielle 2017 et social media

04 août 2016 / par Community Manager Online

Une élection qui se joue aussi sur Twitter, Facebook, Snapchat ?

La présidentielle de 2017 se jouera-t-elle sur le web ? C’est ce que dit Alban Jarry dans une  récente analyse (cf. article). Nous avons voulu à notre tour étudier la question.

Le point de vue défendu par l’article ci-dessus est de démontrer qu’il y a une autonomie relative des réseaux sociaux par rapport à la télévision et autres média traditionnels. En bref, on peut être peu présent sur le petit écran, bénéficier d’une couverture médiatique faible, et malgré ceci, renverser la donne grâce à une stratégie de communication adaptée sur internet.

 

 

Les candidats les moins visibles sont généralement ceux qui twittent le plus ?

Et c’est déjà particulièrement vrai pour les acteurs les moins visibles de la politique française : ils sont des internautes 2.0, et ce bien plus que les pointures de la politique nationale. Ainsi, de plus en plus d’élus font appel à ces médias d’un nouveau genre pour communiquer avec leurs administrés, pour défendre un programme ou leur bilan.

On peut voir un élément intéressant dans le fait que les moins présents dans les médias traditionnels sont aussi ceux qui twettent le plus, à savoir les maires des petites communes. Ce sont eux les champions des réseaux sociaux (voir l’article).

En effet, le but attendu pour les utilisateurs de ces derniers est aujourd’hui d’augmenter leur impact avec des moyens très faibles. Les campagnes jouent principalement sur des contenus bien choisis, avec des messages aux effets viraux. Donc, moins on existe médiatiquement, plus on agit sur les plateformes socio-numériques.

 

Un processus d’institutionnalisation  à l’œuvre sur les médias sociaux

Or, ces éléments qui tendent à démontrer le caractère underground, viral et anti-institutionnel des réseaux sociaux, cachent un phénomène profond qui s’affirme depuis la présidentielle de 2007 : les réseaux sociaux sont le lieu d’une institutionnalisation progressive. Les faits qui corroborent cette idée sont nombreux. Les « posts » partagés sur Facebook par exemple contiennent de moins en moins de contenus personnels. C’est en partie lié à la virilité croissante des vidéos et photos postées, et aussi bien sûr, à l’augmentation de la taille des communautés qui met aux prises l’internaute avec un grand nombre d’ « amis » auxquels il ne souhaite pas forcément tout confier (qu’on pense à la présence de l’employeur dans les amis Facebook ou des parents dans le cas des plus jeunes).

Mais c’est aussi la conséquence d’un phénomène par lequel les institutions, les grandes marques, les acteurs principaux de la vie économique, a fortiori ceux de la vie politique, développent des politiques assumées de communication web, avec une présence accrue sur Twitter, Facebook, etc. Sans compter les outils développés pour les partis politiques par exemple en vue de fédérer les initiatives, d’animer leurs communautés militantes, etc. On pense notamment à NationBuilder, ou à son concurrent  le français Digitale box.

 

Des média d’un genre nouveau

Pour bien comprendre ce qui est à l’œuvre, il faut se dire cela : les réseaux sociaux sont un des lieux majeurs par lesquelles transitent les informations qui parviennent aux Français. Ils auront un rôle fondamental dans les campagnes politiques à venir, car ils prennent une place très importante désormais dans la vie des citoyens.

Pour capter cinq minutes de notre attention, les hommes et les femmes politiques seront prêts à presque tout et  ceux qui y parviendront seront ceux qui auront le budget le plus important, le staff le plus ingénieux et les messages les plus adaptés aux attentes des Français.

Ça ne promet donc aucune révolution totale de la vie politique française, mais par contre on peut conclure que, pour 2017, les réseaux sociaux peuvent faire pencher la balance.

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